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Bref historique de la voiture électrique

par Yohann Prigent, Mata’i Souchon

Le moteur électrique date du XIXe siècle. Il a été utilisé dans des voitures de manière plus ou moins concluantes, puis en 1899 Camille Jenatzy a conçu une voiture électrique dépassant les 100 km/h nommée la « Jamais Contente ». Elle était alimentée par des batteries branchées directement au moteur. Le record a été possible grâce à deux moteurs électriques placés à l’arrière entre les roues. L’alimentation se faisait par batteries d’accumulateurs Fulmen (80 éléments), qui représentaient près de la moitié du poids total, qui était de 1,5 tonne. Les moteurs étaient en branchement direct sur les roues arrière motrices.

Les performances ont pris du temps à évoluer, comme en témoigne cette vidéo extraite d’une émission de « C dans l’air » diffusée le 18 septembre 2009 sur France 5 :

Extrait de C dans l’air : les performances des batteries IMG/flv/extrait_jc.flv

Depuis les années 1920, la voiture à essence a largement supplanté la voiture électrique, du fait de ses meilleures capacités. De plus, à l’époque, le pétrole était beaucoup moins cher que de nos jours. L’une des rares initiatives gouvernementales qu’on puisse relever dans l’histoire de la voiture électrique est la loi ZEV (Zero Emission Vehicles) instaurée en 1990 en Californie pour obliger les constructeurs automobiles à proposer à la vente 10% de voitures n’ayant aucune émission polluante avant 2003 [1]. Cette loi a cependant été abandonnée cette année-là.

Malgré la faible autonomie comparativement à la voiture à essence, on pourrait être surpris que la voiture électrique ne se soit toujours pas imposée alors qu’elle existe depuis plus d’un siècle. Même si elle est inutilisable sur de longues distances, elle pourrait servir au quotidien. De plus, certains projets ont été abandonnés alors qu’ils auraient pu réussir, à l’exemple de la EV1   de General Motors abandonnée en 2003, qui possédait pourtant une bonne autonomie. Les causes de cette stagnation seront expliquées dans les parties Intérêts des industriels et Intérêts des utilisateurs : les réticences psychologiques des utilisateurs ne sont pas à négliger, et il est certain que l’industrie pétrolière n’avait aucun intérêt à voir ces voitures remplacer l’essence.